Il apparaît urgent, dans une agglomération comme Port-au-Prince de près de 2,5 millions d’habitants, où l’expansion se fait rapidement, alors que les ressources des ménages sont limitées, d’améliorer rapidement les techniques de ramassage des déchets.
Le gouvernement conscient de l’implication d’une politique de gestion durable de ses résidus solides, adopte à travers le Service Métropolitain de Collecte des Résidus Solides, SMCRS, des dispositions pour assainir le pays, notamment la zone métropolitaine de Port-au-Prince en vue de faciliter l’évolution de la population et le bon déroulement de ses activités.
Plus de 6 200 m3 de déchets sont produits tous les jours à Port-au-Prince et dans ses environs. 72% sont des déchets organiques, c’est-à-dire facilement recyclables. Malgré le manque de moyens qui constitue un problème fondamental dans la collecte des déchets solides, le SMCRS arrive à en ramasser 69%. Le secteur privé également, qui participe au ramassage, arrive à débarrasser l’environnement de la capitale de 1 200 m3.
Il y a donc 2 000 m3 qui reste disséminé dans la nature. Aussi, pour pallier cette situation, des stratégies particulières sont développées par l’équipe gouvernementale. Déjà un plan de redressement a été mis en place et un programme a été lancé pour supporter les efforts du SMCRS. Ces solutions ponctuelles doivent être suivies de moyens logistiques appropriés pour aider l’institution à intensifier ses actions.
Malgré une gestion anarchique des déchets, le contexte haïtien présente des opportunités de
recyclage intéressantes dont peuvent se saisir les acteurs privés. Depuis 2010, le secteur du
recyclage industriel est en effet en expansion et aujourd’hui une dizaine d’entreprises se
partagent le marché (tous déchets confondus).
A noter que les activités de recyclage se limitent principalement à l’exportation des matériaux récupérés vers les USA et l’Asie.