Lancée lors de l’Exposition de 1949, sous le Président Estimé, l’industrie touristique d’Haïti connaitra ses années de gloire durant les années 1950 au début des années 1980. Le pays était, aux côtés de Cuba, la principale destination touristique de la Caraïbe, avant de connaitre une décroissance brutale, à la chute des Duvalier en 1986. Une période de « relance » est constatée dans le secteur pour le quinquennat 2010-2015. Ladite « relance », pour être définitive, doit prendre en compte la gestion des biens du patrimoine.
Trois institutions interviennent dans la gestion du patrimoine. Ce sont : l’ISPAN l’Institut national de Sauvegarde du Patrimoine créé en 1978, le ministère de la Culture et le ministère du Tourisme.. Prenons le cas concret du Parc national historique (PNH), le seul site d’Haïti inscrit en 1982 sur la liste du patrimoine mondial par l’UNESCO. Ce périmètre, qui s’étend sur 25 km2, est limité par les communes de : Milot, Dondon, Plaine-du-Nord et Grande-Rivière-du-Nord. Le PNH comprend : la Citadelle Laferrière, le palais Sans-souci et le site fortifié des Ramiers.
Le gouvernement Haïtien se propose d’engager une activité ayant pour objectif la valorisation du potentiel culturel et touristique du Nord. Le projet proposé inclut des composantes visant à
a) restaurer, protéger et aménager les bâtiments patrimoniaux et les infrastructures locales,
b) à soutenir des initiatives locales pour le développement de l’offre touristique et (iii) à appuyer la mise en place de la structure de gestion du Parc National Historique et de l’Organisation de Gestion de la Destination.
En outre et étant donné le niveau élevé de risque de catastrophes naturelles dans la région, le projet comprend une composante provisionnelle pour les interventions d’urgence. Un ensemble d’assistance technique et de services conseils est aussi proposé.
Dans le cadre de la préparation de ce projet, l’Unité Technique d’Exécution (UTE) du Ministère de l’économie et des Finances a élaboré un certain nombre de documents de sauvegarde environnementale et sociale, de consultation et le présent cadre de gestion du Patrimoine Culturel en s’appuyant sur une équipe composée de consultants internationaux et locaux, soutenus par l’environnementaliste de l’UTE. L’équipe ainsi constituée a travaillé en étroite collaboration avec les responsables des secteurs de relevance pour le sujet aussi bien dans l’administration centrale que dans les organismes para publics ou associatifs chargés des problèmes environnementaux, d’aménagement du territoire et de gestion du patrimoine culturel.