L’industrie touristique est perçue comme un moteur de croissance et de création d’emplois dans le monde. En dépit des incertitudes liées aux récentes crises économiques et financières, le tourisme a contribué à hauteur de 10% au PIB mondial en 2015. Cette industrie s’avère vitale pour la région qui a développé divers types de produits touristiques, mettant l’accent notamment sur les plages « le produit mer-sable-soleil, par exemple », les croisières, la navigation de plaisance, le tourisme de sport, le tourisme culturel, le tourisme d’affaires et, plus récemment, le tourisme communautaire porté par des femmes et commercialisé par des PME.
Les Gouvernements des pays de la Caraïbe ne peuvent faire l’économie du tourisme qui leur fournit des ressources pour le financement de leurs budgets et programmes sociaux. Quoique d’un poids de 2 pourcent seulement du marché mondial, l’industrie touristique caribéen attire approximativement 40% du marché nord-américain. Ce qui en fait un levier indispensable pour la création d’emplois et la génération de revenus dans la sous-région.
Haïti a pu au cours des ans renforcer sa position au point d’occuper aujourd’hui la 4e place parmi les destinations les plus puisées de la région (Bahamas, Jamaïque et Porto-Rico). Elle y est parvenue grâce à l’augmentation des capacités d’accueil de Labadie capable aujourd’hui d’accommoder les plus gros navires (6.000 passagers) de la flotte mondiale de croisière.
Pour sa part, le tourisme balnéaire est peu développé en Haïti dont le potentiel n’a pourtant rien à envier avec d’autres destinations de la sous-région pour ce segment particulier du marché touristique combinant séjour farniente au bord de la mer, sports nautiques (plongée sous-marine, pêche, voile, jeux de plage et divers) et autres activités axées sur les valeurs culturelles, historiques et identitaires (architecture type, musique, gastronomie, culte vodou, etc.).
Une nouvelle niche est en passe de prendre de l’envol en Haïti. Il s’agit du tourisme d’affaires et d’évènements qui s’installe lentement mais sûrement dans le pays qui a été au cours des dernières années le théâtre de diverses rencontres et assises internationales ainsi que des festivals de musique, de gastronomie, d’art et d’artisanat. Autant d’activités à caractère politique, économique et festive qui ont impulsé des investisseurs de l’hôtellerie en Haïti à pourvoir leurs établissements de salles de conférence et de technologies de l’information et de la communication contribuant, ainsi au renforcement de la compétitivité du pays comme destination à part entière de ce tourisme en expansion.
Il y a lieu pour clore ce chapitre de mentionner le tourisme alternatif qui a été lancé en Haïti vers la fin des années 1990s et pris corps depuis sous trois formes principales :
Le Ministère du Tourisme est pleinement conscient de la nécessité de diversifier son action pour répondre au mieux aux besoins de promotion des industries créatives et d’amélioration de la prise en charge des grands évènements. Il a senti le besoin de se renforcer sur le plan institutionnel, matériel et humain, de façon à pouvoir élaborer et appliquer des politiques publiques qui permettent aux entreprises touristiques les plus vulnérables d’accéder aux services nécessaires à leur épanouissement et compétitivité.
Les prévisions
Prévisions à long terme de l'OMT
• les arrivées de touristes internationaux dans le monde devraient augmenter de 3,3% par an entre 2010 et 2030 pour atteindre 1,8 milliards en 2030, selon les prévisions à long terme du "Tourisme à l'horizon 2030" de l'OMT.
• Entre 2010 et 2030, les arrivées dans les destinations émergentes (+ 4,4% par an) devraient augmenter à un rythme deux fois plus rapide que ceux des économies avancées (+ 2,2% par an).
• La part de marchés des économies émergentes est passée de 30% en 1980 à 45% en 2014, et devrait atteindre 57% d'ici 2030, ce qui équivaut à plus de 1 milliard d'arrivées de touristes internationaux. (OMT-Faits saillants 2015)